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Conjoncture : cessons de broyer du noir

OptimismeLourd bilan, mais… La France serait-elle le pays à la dérive qu’aiment à définir les Cassandre et autres journalistes anglo-saxons ? Que nenni, selon Olivier PASTRE. Certes, la France traverse une sérieuse crise économique depuis plusieurs années. Les impôts croissent au rythme où les finances publiques se creusent. Mais l’économiste tient aussi à souligner les atouts de son si cher pays : « dynamisme démographique, main d’œuvre de qualité, niveau de vie correct… cessons donc de nous plaindre », lance-t-il à celles et ceux qui veulent bien l’entendre et le rejoindre dans cette analyse.

Optimisme réaliste. Olivier PASTRE reconnaît que, dans bien des domaines, l’on peut voir plus souvent le verre à moitié vide qu’à moitié plein. « Les réformes vont, ni assez vite, ni assez loin. Les motifs d’inquiétude sont nombreux, comme la désindustrialisation lancinante des dernières décennies, la faiblesse de notre commerce extérieur et celle de nos entreprises de taille intermédiaire », reconnaît Olivier PASTRE pour qui ces éléments doivent être relativisés.

Quelle solution ? Quelle méthode adopter pour cesser de broyer du noir et espérer en l’avenir ? Olivier PASTRE ne voit qu’une piste : « Cessons de désigner des boucs émissaires à tous nos malheurs. Considérons que l’avenir dépend, non pas des autres, mais de nous-mêmes. Les marges de manœuvres étant très étroites, le rebond ne pourra venir du gouvernement, encore moins de Bruxelles et de Francfort  ». En ce qui nous concerne, les moyens sont connus : « investir, cesser – pour certains – de rêver aux 32 heures, etc… ». Selon l’économiste, Professeur à l’Université Paris VIII : « Les Français sont prêts à accepter aujourd’hui les réformes qu’ils refusaient il y a quelques mois encore ». Non seulement, nous avons foi en nous, mais nous savons que la crise menace directement les plus vulnérables : nos enfants.

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