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France : économie low, mais pas low cost

low-cost-is-the-new-high-valueConjoncture. La France ne connaîtra pas la reprise sans investissement des entreprises. Le retour du dynamisme de notre industrie passera par une baisse des charges. Or, notre politique fiscale est tout sauf ‘’low cost’’, ce qui pose problème face à une croissance et une inflation basses. Selon Jean-Paul BETBEZE, le ‘’low’’ est aussi une situation : « c’est notre façon en France de commencer à sortir de notre crise de surendettement, mais elle est dangereuse car on ne sait pas où elle peut conduire  ». L’économiste de préciser que « nous nous sommes endettés des années durant, Etats, entreprises, ménages car nous perdions pied dans la concurrence internationale et que nous ne voulions pas nous l’avouer ».

Nouvelle donne. Aujourd’hui, il nous faut, non pas rembourser ni même songer à le faire, mais freiner notre endettement. Que va-t-il se passer lorsque les premières mesures Valls vont se mettre en place ? Allons-nous plonger comme les Grecs il y a quatre ans ? Allons-nous entrer en récession comme les Espagnols ou stagner comme les italiens ? Pour Jean-Paul BETBEZE, la réponse tient en quelques mots : « il faut aller vers des zones de reprise, avec une inflation modérée à l’Allemande ou, plus forte, à l’américaine. Il nous faut plus de profits ». Dès lors, les entreprises pourront et oseront investir plus, auront ainsi plus de croissance en autofinançant lesdits investissements. Un désendettement propice à l’embauche.

Modération salariale. Pour accroître le profit, il faut que les salaires se stabilisent sur plusieurs années. « C’est là que se présente d’abord le risque de déflation grecque  », reconnaît Jean-Paul BETBEZE. Mais nous n’y croyons pas car nos entreprises sont assez puissantes. « L’affaiblissement de la consommation interne qui résultera des politiques de Manuel Valls va pousser à exporter plus », explique le fondateur du cabinet Betbèze Conseil pour qui il n’y a pas d’autre moyen. De plus, les entreprises tricolores sont capables de reprendre des parts de marché à l’export. A en croire Jean-Paul BETBEZE, l’économie du ‘low’, « c’est notre sas, notre zone de décontamination ». A nous de bien choisir la porte de sortie, d’être courageux et aller plus vite dans l’action.

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