Définir le taux d’intérêt comme prix relatif intertemporel d’un bien, c’est admettre que le temps a un prix. Mais la valeur accordée au temps est subjective : elle diffère entre les époques, les sociétés, les agents économiques, etc.
Les progrès technologiques ont « raccourci » le temps dont la rareté peut se traduire par une allocation sous-optimale des ressources. La préférence pour le présent de certains agents économiques est en opposition avec l’allongement de l’horizon des financements et des placements.
À l’inverse, la révolution technologique et la concurrence entre plateformes de négociation des titres conduisent les opérateurs à raisonner en millisecondes.
Comment réconcilier ces asymétries ?
Le prix du temps, approximé par le(s) taux d’intérêt, soulève aussi des enjeux macroéconomiques fondamentaux : soutenabilité des dettes quand les taux d’intérêt sont trop élevés ou remise en cause des systèmes de retraites et d’assurance-vie quand ils sont durablement bas.
Quelles seront les composantes systémiques des réponses apportées ?
Avec les contributions de:
- Catherine Lubochinsky « L’indétermination du prix du temps »
- Christophe de Backer « Le prix du temps pour les banques »
- Philippe Camus « On ne régule pas le temps »
- FAN Gang « Balancing the Long-Term Catch-up and Short-Run Stability in China »
- Louis Gallois « Gérer le temps de l’action publique »
- Éric Lombard « Le prix du temps et le prix du temps perdu »
- Hersh Shefrin « Temporal Illusions and Minsky’s Financial Instability Hypothesis »
- Jean-Paul Villain « Les fonds d’investissement et le prix du temps »
- Jean-Francis Pécresse Modérateur