" Osons un débat éclairé "

Nouvelle fiscalité pour l’assurance vie : un mauvais signal

assurance vieRenoncement. Le gouvernement a donc abandonné l’idée d’aligner par le haut la fiscalité des produits d’épargne. Le projet d’harmoniser à 15,5 % les prélèvements sociaux sur les PEA et autres PEL est abandonné. Seule une partie de l’assurance-vie reste concernée. Pour Philippe TRAINAR, le signal envoyé par le gouvernement « pénalise la prise de risque. Aujourd’hui, à part la détention traditionnelle d’actions, les investissements risqués dans les PEA sont le fait de 0,5 % de la population  ». Le vrai problème posé en France est celui de l’investissement. (réécouter la dernière chronique de Philippe Trainar sur Radio Classique, lundi 28/10).

Faux débat. L’assurance-vie, c’est aujourd’hui un encours d’environ 1 500 milliards d’euros. Qu’il y ait un peu moins d’épargne et qu’une partie de l’argent aille dans la consommation n’est pas mauvais en soit. Mais c’est la manière dont s’y prend le gouvernement qui pose problème. « En comparaison internationale, la question de la consommation en France ne se pose pas, sauf à ce que l’on démontre que l’erreur de l’étranger est de trop investir et que nous avons fait un meilleur choix en optant pour le tout consommation  », estime Philippe TRAINAR.

Désavantage compétitif. Renforcer la fiscalité de l’assurance-vie, c’est dissuader les épargnants de se diriger à l’avenir vers le financement de l’économie à travers les entreprises. Or, analyse Philippe TRAINAR, « nous voyons bien que nous sommes déjà pénalisés sur le moment de la reprise. Notre capacité à y participer est plus faible que celle des autres pays. Notre capacité a nourrir la reprise n’existe pas, faute d’investissement. Quand il n’y a pas d’investissement, il n’y a pas d’embauche, donc pas d’emploi  ». Le gouvernement a prévu d’annoncer une réforme de l’assurance vie en novembre. Si le rendez-vous ne sert pas à rebattre les cartes, ca sera un coup pour rien.

Les Thématiques