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Nouvelles turbulences en zone euro

crise euroCrise politique italienne. L’Italie est de nouveau dans l’œil du cyclone des marchés financiers depuis l’annonce de la prochaine démission du Président du Conseil Mario Monti. Les opérateurs ont également vivement réagi à l’annonce concomitante du retour de Silvio Berlusconi en politique. Les marchés ont accusé le coup en l’espace d’une journée. Pour Christian de BOISSIEU, « cet épisode politique ouvre une nouvelle période d’incertitude dans le pays et il sera difficile d’y voir plus clair avant les élections législatives du mois de mars ». Et l’économiste de souligner que « la zone euro n’avait pas besoin de ces nouveaux développements ».

Poursuite des réformes, quid ? Depuis son arrivée à la tête du gouvernement en novembre 2011, Mario Monti a engagé des réformes utiles et redonné du crédit à l’Italie auprès de la communauté internationale. « Si cette dynamique est cassée par un changement de pouvoir, les marchés financiers attaqueront Rome de nouveau et les taux d’intérêt auxquels le pays emprunte pour rembourser sa dette repartiront à la hausse », analyse Christian de BOISSIEU. Sans compter avec les dégâts collatéraux possibles sur d’autres pays dont, principalement, l’Espagne.

La zone euro en question. Les conséquences de cette nouvelle crise dans la botte ne seraient pas sans conséquences pour l’Eurogroupe. « L’Allemagne se montre plus coopératrice et les 17 ont levé pas mal d’incertitudes sur la gestion de la crise. Ce nouvel épisode italien pourrait remettre en question le travail accompli ces derniers mois », regrette le Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. L’Italie est la troisième économie de la zone euro. Un rang qui se mérite. Si Silvio Berlusconi revient au pouvoir – ce qui est fort peu probable –, il ne devra pas l’oublier, au risque de pousser l’Europe dans de nouvelles turbulences.

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