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Salaires 2014 : pas d’embellie prévue en France

salaireAttentisme. Selon le cabinet conseil Aon Hewitt, les entreprises françaises prévoient pour 2014 des augmentations globales de salaires de 2,8%, soit une quatrième année de modération similaire. Le peu d’engouement des entrepreneurs par manque de visibilité financière et fiscale est flagrant. En 2008/2009, les augmentations tournaient autour de 3,2 et 3,4%. En règle générale, les augmentations correspondent aux prévisions d’inflation, attendue autours de 1% l’année prochaine. Fait notable : les entreprises de moins de 1.000 salariés augmenteront ces derniers légèrement plus que celles employant plus de 1.000 personnes.

Comparaison n’est pas raison. Jean-Paul BETBEZE rappelle un principe de base : « les salaires français sont plus importants que les salaires allemands, en particulier dans l’industrie. Or, c’est dans l’industrie que la situation est la plus serrée aujourd’hui ». Sans disposer de marge de manœuvre confortable mais en assurant le simple suivi de l’inflation, les grandes entreprises enverraient un message prouvant leur volonté de « fixer et stabiliser leur masse salariale globale ».

Besoin de forces vives. L’attitude différente de la part des petites entreprises s’explique par un enjeu stratégique. Conscientes de la nécessité de sauvegarder le capital humain dans la perspective de la reprise, en augmentant les salaires plus que l’inflation, « les PME envoient le message selon lequel elles seront, à terme, reconnaissantes envers les salariés qui restent dans l’entreprise », souligne Jean-Paul BETBEZE. Consolidation de l’existant pour les grands groupes et nécessaire encouragement – limité – des entreprises de plus petite taille, la conjoncture impose sa loi.

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