La croissance économique de la France devrait marquer le pas au dernier trimestre, particulièrement dans l’industrie. C’est la Banque de France qui l’affirme, confirmant toutefois sa prévision de hausse PIB de 1,3% cette année. La Banque centrale française anticipe une croissance de 0,2% du Produit intérieur brut entre octobre et décembre, niveau légèrement inférieur au rythme de 0,3% par trimestre observé depuis le début de l’année. Cette prévision, basée sur l’enquête mensuelle de conjoncture menée auprès des chefs d’entreprises, s’appuie sur un repli possible de l’activité en novembre dans le bâtiment et l’industrie, après un mois d’octobre plutôt dynamique.
Pendant ce temps, selon l’INSEE, les créations d’emploi sont bien réelles, signe de la bonne santé du marché du travail et la résistance de l’économie française à la morosité européenne. De juillet à septembre, le secteur privé a enregistré 54.300 créations nettes d’emplois. Depuis le début de l’année, plus de 200.000 postes ont été créés contre 117.000 l’année dernière sur la même période.
Croissance morose mais créations d’emplois en hausse… que se passe-t-il donc dans l’économie française ? Question qu’autant plus légitime à l’heure du ralentissement de l’économie mondiale et des incertitudes liées au lourd contexte de cette fin d’année en France. Face à ce contexte, est-ce que la nouvelle présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, doit maintenir la politique monétaire – taux bas et quantitative easing généreux – initiée par son prédécesseur Mario Draghi ? La tâche de la nouvelle banquière centrale ne s’annonce pas facile. Ce contexte mérite bien des décryptages et quelques analyses de fond. C’est ce que vous proposent les trente membres du Cercle des économistes dans cette nouvelle édition des 30 Nuances d’éco, synthèse de leurs derniers travaux et interventions médiatiques. Bonne lecture.