La Bourse de Paris vient de connaître sa pire semaine depuis la crise financière de 2008-2009. En cause : l’épidémie de coronavirus. La propagation du Covid-19 hors de Chine faisait craindre le pire… l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) le confirme. L’épidémie risque bel et bien de se transformer en pandémie, c’est-à-dire une extension du virus à la planète entière, en n’épargnant aucun continent. Les marchés, qui ont une sainte horreur de l’incertitude, en sont pour leurs frais, sans mauvais jeu de mot.
Le flou est total sur l’impact macro-économique des conséquences déjà visibles sur le plan micro-économique : des compagnies aériennes comme Air France et l’allemande Lufthansa prévoient des plans d’économies avec arrêt des recrutements… de plus en plus d’entreprises annulent des voyages d’affaires, ce qui génère moins d’activité… et puis, surtout, la chaîne de valeurs a déraillé : les chaînes de fabrication de certains produits comme l’automobile ou l’informatique sont cassées. Multinationales et firmes transnationales sont plus que chahutées et il faudra attendre pour chiffrer précisément l’impact sur la croissance globale.
Dans l’attente des conséquences économiques globales de cette crise sanitaire internationale majeure sur le PIB français, européen et mondial, d’autres sujets ont constitué l’autre fond de décor de l’actualité économique et sociale ces deux dernières semaines. Entre la poursuite de la mobilisation contre la réforme des retraites, le débat parlementaire englué dans les dizaines de milliards d’amendements déposés par ses opposants à l’Assemblée nationale, la menace grandissante du recours à l’article 49.3 de la Constitution, les effets de la politique monétaire sur l’épargne des Français… les sujets ne manquent pas et nécessitent de précieux décryptages pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. C’est ce que vous propose cette nouvelle édition de 30 Nuances d’éco à travers les analyses diverses et variées des trente membres du Cercle des économistes. Excellente lecture.