Bilan qui ne cesse de s’alourdir, des pays qui réagissent à la crise du Covid-19 sans coordination, marchés boursiers et pétroliers qui s’effondrent… le coronavirus semble pousser les Etats à un certain égoïsme dans la lutte. Lors de son allocution télévisée, jeudi 12 mars, le président de la République, Emmanuel Macron, a qualifié l’épisode de « plus grave crise sanitaire depuis un siècle ».
Le chef de l’Etat par ailleurs répondu à la présidente de la Banque centrale européenne. Quelques heures plus tôt, Christine Lagarde avait appelé les Etats membre de l’Union à agir rapidement pour soutenir l’économie mise à mal par l’épidémie de coronavirus… le président de la République lui a renvoyé la balle.
« La Banque centrale européenne a fait part de ses premières décisions. Seront-elles suffisantes ? Je ne le crois pas », a insisté le président de la République. Vendredi matin, comme en réponse à Emmanuel Macron, la Banque centrale européenne (BCE) s’est dite prête à agir pour réduire les écarts de rendements entre les emprunts des différents pays membres de la zone euro… mais si ces écarts entravent l’efficacité de sa politique monétaire.
Jusqu’où la BCE est-elle prête à aller ? A-t-elle les marges de manœuvre nécessaires ? La France va-t-elle lancer son propre plan de relance budgétaire ? Bruxelles va-t-elle autoriser, au moins pendant une période, les contraintes en termes de déficits publics ? Les questions sont nombreuses, les réponses méritent d’être connues rapidement. En attendant, cette édition hebdomadaire de 30 Nuances d’éco vous offre la possibilité d’approfondir tous ces sujets d’actualité avec les analyses et les décryptages des trente membres du Cercle des économistes. Bonne lecture, et encore merci pour votre fidélité.