Les défaillances d’entreprises pourraient croître de 80% du fait de la crise liée au Covid-19 en France, nous dit l’OFCE dans une étude publie vendredi 19 juin. Selon l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques, cela entraînera probablement la suppression de 250.000 emplois cette année. Dans ce contexte, maintenir un dispositif de soutien des fonds propres des entreprises semble, à ce jour, indispensable. Mais le gouvernement y est-il prêt ? Pour l’instant, aucun signe contradictoire n’est envoyé.
Un tel signal serait incompris au moment où les exécutifs, français et européens, déploient une batterie de mesures pour accompagner la reprise. Mercredi, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est rendu dans une usine pharmaceutique pour défendre une volonté « relocalisatrice » de nos principales industries stratégiques, donc souveraines. Vendredi, c’était au tour des 27 Etats-membres de l’Union européenne d’étudier ensemble le méga-plan de relance doté de centaines de milliards d’euros, mais qui divise toujours pays du Nord, jugés vertueux dans la gestion des deniers publics, et ceux du Sud, jugés moins rigoureux.
Chacun va tirer profit du dé-confinement progressif. Mais qu’en sera-t-il si l’Europe ne réagit pas d’un seul bloc ? Qu’en sera-t-il, surtout, si le coronavirus décide de nous attaquer avec une deuxième vague de contamination ? Cette dernière édition de 30 Nuances d’éco vous apporte l’éclairage, l’analyse, le décryptage, des trente membres du Cercle des économistes, en prélude aux vingtièmes Rencontres Économiques d’Aix-en-Seine, les 3, 4 et 5 juillet prochains. Organisées cette année depuis la Maison de la Radio, à Paris, pour les raisons que l’on sait, ces Rencontres Économiques donneront une large place au débat public lesrencontreseconomiques.fr . Nous espérons nombreuses vos contributions, questions et suggestions. La lecture de ces 30 Nuances d’éco vous inspirera peut-être. Encore merci pour votre fidélité.