Le gouvernement présente lundi 28 septembre son projet de budget pour 2021. Le texte fait la part belle au plan de relance de cent milliards d’euros débloqués sur deux ans dans un contexte de crise économique record qui relègue à l’arrière-plan la réduction des déficits. Mais, c’est vrai, les impôts de production seront réduits l’an prochain de dix milliards d’euros, mesure réclamée de longue date par le patronat dans l’espoir d’améliorer la compétitivité industrielle de la France.
Les dernières Rencontres Economiques d’Aix-en-Provence ont montré que si le Plan France Relance a bien des mérites, il doit être complété par des mesures concernant notamment la politique du logement. Reste le plan de relance européen. Mais celui-ci est au centre d’affrontements entre les eurodéputés et les chef d’Etats et de gouvernement des 27 pays membres. Ils s’accusent mutuellement de blocages, au risque de paralyser sa mise en œuvre.
Le problème est que l’un ne va pas sans l’autre. Les plans nationaux ont beau être pertinents, ils n’atteindront pas intégralement leurs objectifs sans consensus et coup de pouce communautaire. La situation explosive sur le plan social, en Europe en général et en France en particulier, permet-elle les bisbilles bruxelloises ? Rien n’est moins sûr. Ce ne sont pas les 863 salariés de Bridgestone qui diront le contraire, eux dont l’usine de Béthune dans le Pas-de-Calais est menacée de fermeture par son propriétaire japonais.
L’actualité économique et sociale reste bien complexe, d’où l’utile analyse et le nécessaire éclairage pour comprendre notre environnement. C’est ce à quoi se livrent les trente membres du Cercle des économistes dans cette nouvelle édition de 30 Nuances d’éco. Bonne lecture, bonne semaine.