Avec 360.000 emplois supprimés sur un an, la pandémie a fait basculer la France dans une crise économique et sociale. Les dégâts n’en seront quantifiables qu’à la sortie des aides qui ont permis jusqu’ici de limiter la casse. Depuis le 1er mars 2020, 844 plans de sauvegarde de l’emploi ont été initiés selon la Dares, deux fois plus que sur la même période l’année précédente. Sans compter 6.000 procédures de licenciements collectifs de moins de dix salariés dans les PME et qui passent souvent inaperçus.
Mais quelques signaux positifs viennent d’apparaître. Selon l’Insee, en échappant à un strict reconfinement, l’économie française devrait renouer avec la croissance en ce début d’année. Le produit intérieur brut tricolore devrait croître d’environ 1% au premier trimestre, après sa chute historique de 8,2% en 2020. Mais la reprise de l’activité sera progressive, et encore soumise à l’évolution de l’épidémie.
Même tendance du côté de l’OCDE. L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques revoit fortement à la hausse sa prévision de croissance mondiale en 2021, à 5,6% contre 4,2%, tablant sur les effets conjugués du plan de relance américain et du vaccin anti Covid. Mais l’heure n’est pas aux réjouissances franches et entières. Beaucoup reste à faire en matière de vaccination pour rouvrir l’économie, redonner confiance et faire repartir la machine. Cette dernière édition de 30 Nuances d’éco vous propose une nouvelle série d’analyses et de décryptages de la part des trente membres du Cercle des économistes. Excellente lecture.