Le gouvernement maintient sa prévision d’une croissance de 6% cette année malgré le renforcement des restrictions face à l’épidémie. Le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, l’a confirmé vendredi 19 mars. Après l’annonce par le Premier ministre d’un reconfinement pour 16 départements, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a estimé que cette décision aurait un impact de 0,2% sur le produit intérieur brut (PIB) annuel et coûterait 1 milliard 200 millions d’euros de plus par mois aux finances publiques, pour financer les aides aux entreprises et les indépendants.
Pendant ce temps, la vaccination des Français poursuit son chemin tant bien que mal. Là encore, estimation du coût : entre 3 et 4 milliards d’euros cette année. Sans vaccination, pas de retour de la confiance. Pas de retour de la confiance, pas de croissance ni d’emplois. D’ailleurs, les organisations patronales mettent en garde contre les conséquences économiques du reconfinement qui, à leurs yeux, ne tire pas les leçons des précédents, et aura évidemment des conséquences sur les entreprises et sur le moral des entrepreneurs et des salariés des régions concernées.
Le coût de ce nouvel épisode sur les finances publiques sera évident mais pas au point de bouleverser les ambitions du gouvernement pour la reprise économique cette année. Dont acte. Mais qu’en est-il réellement des perspectives et comment les économistes analysent la situation ? Cette dernière édition de 30 Nuances d’éco vous livre les tout derniers décryptages des trente membres du Cercle des économistes. Bonne lecture.