« Je ne pense pas que la réforme (des retraites) qui était initialement envisagée puisse être reprise en l’état ». Prononcée par le président de la République lors d’un déplacement en région, cette petite phrase lourde de sens aura marqué la semaine politico-économique. Tout en défendant les principes édictés au début de quinquennat – valeur travail, suppression de l’ISF… –, Emmanuel Macron a dit vouloir d’abord comprendre l’état d’esprit du pays avant de se décider sur de nouvelles réformes d’ampleur. Celle des retraites verra-t-elle réellement le jour avant l’élection présidentielle de novembre 2022 ? La question est posée.
Jugeant prématurée la question de sa candidature pour 2022, le chef de l’État a prévenu qu’il allait devoir prendre des « décisions difficiles » pour la sortie de la crise Covid, tout en appelant les Français à ne pas avoir une vision catastrophiste de la situation du pays. Facile à dire, difficile à obtenir face à la persistance de l’épidémie qui retarde les perspectives d’une reprise normale de l’activité.
Il apparaît donc urgent de réparer la France et repenser le capitalisme. C’est justement le programme que le Cercle des économistes abordera lors des 21e Rencontres Economiques d’Aix-en-Provence qui se tiendront du 2 au 4 juillet prochains. « Saisir l’avenir ensemble » est la thématique générale de ces Rencontres Economiques qui réuniront plus de 300 intervenants en provenance du monde entier. En prélude à l’événement, cette nouvelle édition de 30 Nuances d’éco vous propose de premières analyses des trente membres du Cercle des économistes. Bonnes lecture et réflexion.