" Osons un débat éclairé "

Baisse d’impôts, après les entreprises, les ménages ?

fiscalite-pour-les-frontaliers-suisses-495x306Rumeurs et chuchotements. Allons-nous payer moins d’impôts dès 2015 ? C’est ce que l’on pouvait entendre dans les coulisses de l’Elysée, mardi 21 janvier dernier, après la rencontre entre le Président de la République et les partenaires sociaux. Le ministre du Budget l’a confirmé le lendemain tout en jouant la prudence. « Nous le ferons si nous le pouvons », a dit Bernard CAZENEUVE. Faut-il prendre ces déclarations pour argent comptant ? « Il me semble extrêmement difficile de faire des compromis à ce point, par vagues successives  », estime Jean-Paul BETBEZE, alors que le gouvernement s’est déjà engagé à baisser la pression fiscale sur les entreprises.

Message politique plus qu’économique. Adressé d’un côté aux français (« on vous a beaucoup demandé jusqu’à présent… donc après l’effort, le réconfort et la récompense »), le message est très politique à la veille des élections municipales. Si baisse d’impôts il y a en 2015, cela concernerait les revenus 2014. Message adressé également aux syndicats et à la frange de la majorité présidentielle qui n’accepte pas les « cadeaux » faits aux patrons. Selon Jean-Paul BETBEZE, « cela complique l’histoire car il n’y a plus de marges de manœuvres budgétaires. Et on ne connaît encore rien du détail des économies promises. Rajouter une couche est dangereux ». Le Chef de l’Etat ferait-il pire que mieux ?

Responsabilités, offre et demande. Pour assurer les recettes fiscales, il faut de la croissance. Le Président de la République veut la faire revenir grâce au Pacte de responsabilités en misant sur la politique de l’offre qui entraîne la demande. Le fondateur de l’école libérale, l’économiste français Jean-Baptiste SAY, reviendrait-il sur le devant de la scène ? Jean-Paul BETBEZE regrette que la France « soit le seul pays à opposer encore économie de la demande à celle de l’offre. Saluons cette conversion mais quel dommage qu’elle arrive aussi tard !  ». Avec le message envoyé sur une possible baisse des impôts pour les ménages en 2015, le locataire de l’Elysée a peut-être ouvert un nouveau front alors qu’il s’en sortait plutôt bien avec le Pacte de Responsabilité. Si le Président y parvient, on ne pourra que saluer une réussite car une baisse de la pression fiscale entraîne une amélioration du pouvoir d’achat, synonyme de confiance retrouvée. Cette confiance dont les français en général, et les entrepreneurs en particulier, ont tant besoin aujourd’hui.

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