Optimisme. Il y a quelques semaines, la France officialisait sa candidature à l’Exposition universelle de 2025. Il s’agit d’un important projet de 3 milliards d’euros dont les initiateurs veulent faire « une démarche de santé pour la société et l’économie ». Evénement festif, ExpoFrance2025 est censé réconcilier tous les acteurs et décideurs d’une France en crise. Pour Christian de BOISSIEU, vice-président du projet, ce dernier « est financièrement crédible avant même que l’on entre dans le dur ». L’économiste promet que l’événement « épargnera la manne publique ».
Baume au cœur. ExpoFrance2025 se veut une démarche de santé pour la société et l’économie. « Ce n’est pas l’Exposition universelle qui va régler tous les problèmes économiques et sociaux de la France », reconnaît Christian de BOISSIEU à l’heure de la lutte contre les déficits publics, mais « la France a besoin aujourd’hui d’un projet de long terme, alors même que nous avons tous la tête dans le guidon ». Un projet pour retrouver confiance en nous-mêmes et dans les autres, en quelque sorte.
Financement. Selon les projections – sur la base d’une hypothèse de 80 millions de visiteurs et un budget d’organisation et de fonctionnement de 2,9 milliards – l’événement devrait générer un peu plus de 3 milliards d’euros de recettes, soit un bénéfice d’environ 200 millions d’euros. « Il y aura juste besoin d’un emprunt pour faire la soudure », assure Christian de BOISSIEU, évoquant un emprunt obligataire de 500 millions d’euros garanti par l’Etat sur le modèle de la souscription lancée pour l’Exposition de 1889. L’événement « permettra de nous retrouver par delà les divisions partisanes dans un pays où les grandes réformes ne parviennent pas suffisamment à du convergent, du consensuel », conclut l’économiste. Le projet qui s’articulerait autour d’une ‘’start-up planétaire’’ avec Paris pour centre névralgique a justement pour thème l’hospitalité et la réconciliation. Tout un programme.
