Il devient le troisième économiste français – et le troisième lauréat du Prix du Meilleur Jeune Economiste – à recevoir cette médaille, après Emmanuel Saez et Esther Duflo.
Ce mardi 2 mai 2023, Gabriel Zucman s’est vu décerner la prestigieuse médaille John Bates Clark par l’American Economic Association qui distingue l’économiste de moins de quarante ans qui a apporté une contribution significative à la pensée et à la connaissance économique. Ses recherches portant sur l’évasion fiscale et la montée des inégalités ont été soulignées et qualifiées « d’impressionnantes » par l’AEA. Ses travaux donnent des mesures réelles sur l’importance de l’évasion fiscale – encore trop peu considérée par le monde économique – mais aussi sur les inégalités de fortune. Gabriel Zucman avait déjà été récompensé par le Prix du Meilleur Jeune Economiste en 2018 pour ses travaux en matière de fiscalité et de paradis fiscaux. Ses sujets montrent notamment les conséquences de l’évasion fiscale sur les risques de « spirale inégalitaire ».
Gabriel Zucman réalise l’entièreté de ses études en France. Il entre à l’Ecole normale supérieure de Paris-Saclay en 2005, à la suite de ses études en classe préparatoire lettre et sciences sociales. En 2008, il rejoint la Paris School of Economics où il obtient le master Analyse et politique économique et reçoit son doctorat en sciences économiques à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) en 2013. Sa thèse : Trois essais sur la répartition mondiale des fortunes fût réalisée sous la direction de Thomas Piketty. Il est désormais professeur d’économie à la London School of Economics et enseigne depuis 2019, à l’université américaine de Berkeley, en Californie.
Dans un podcast de Génération Economie, Gabriel Zucman expliquait en février dernier pourquoi le rôle de l’impôt va bien au-delà du seul financement des services publics. Un sujet qui rejoint ses thèmes de recherches sur les inégalités et la fiscalité.
