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Il n’y a pas de fatalité au chômage de masse

Il n’y a pas de fatalité au chômage de masse

Avec Françoise BENHAMOU, Michel BERNARD, Marie-Claire CARRÈRE-GÉE, Marc FERRACCI, Louis GALLOIS, Jean-Hervé Lorenzi et Claude SEIBEL.

À commander sur le site de Cent Mille Milliards ou auprès de votre libraire

Présentation du Manifeste « Il n’y a pas de fatalité au chômage de masse »
par Jean-Hervé Lorenzi, Président du Cercle des économistes

Résumé

Les auteurs de cet ouvrage souhaitent affirmer que le niveau de chômage que nous connaissons en France depuis plusieurs dizaines d’années (9,1% au troisième trimestre 2018) n’est pas une fatalité. Le cahier se présente comme un ensemble d’articles écrits par des experts ayant une forte connaissance du terrain et une légitimité en tant qu’économistes ou acteurs publics. Leur volonté n’est pas de répéter ce qui a déjà été dit ou fait mais bien de mieux comprendre ce phénomène de masse persistant, de l’analyser et de proposer des solutions concrètes et adéquates.

Leurs analyses démontrent que la politique à mettre en place pour lutter contre le chômage se doit d’être globale et de traiter également l’éducation, la formation, la mobilité ou encore le logement.

1. Répondre à la pauvreté par l’emploi
par Louis Gallois, Président de la Fédération des acteurs de la solidarité

Résumé

Répondre à la pauvreté par l’emploi par Louis Gallois

Le chômage de longue durée, qui représente entre 2,5 et 3 millions de personnes, c’est la gangrène du corps social français bien qu’il soit, pour le moment, totalement absent du mouvement des gilets jaunes. Il s’explique par une profonde bipolarisation du marché du travail. Pour résoudre cette problématique, il y a deux solutions envisageables :

  • Les mettre sur la trajectoire des emplois existants par le biais du triptyque : mise à l’emploi / formation / accompagnement
  • Créer des emplois qui leur sont accessibles en multipliant les initiatives comme le projet « Territoires zéro chômeur de longue durée » qui est un succès pour sa première année d’expérimentation.

2. Apprivoiser la transformation du marché du travail à l’heure du numérique
par Marie-Claire Carrère-Gée, Membre du Conseil d’orientation pour l’emploi

Résumé

Apprivoiser la transformation du marché du travail à l’heure du numérique par Marie-Claire Carrère-Gée

L’impact des nouvelles technologies sur l’emploi est tridimensionnel :

  • Disparition d’emplois (10% emplois actuels susceptibles d’être automatisés)
  • Transformation majeure du contenu des emplois (50% des emplois actuels concernés)
  • Création d’emplois qualifiés et non-qualifiés

Face à cette triple transformation, il existe un enjeu fondamental de formation car l’accélération de l’obsolescence des compétences fragilise les plus précaires.

3. Mieux prendre en compte les réalités des territoires
par Michel Bernard, Ancien directeur général de l’ANPE

Résumé


Mieux prendre en compte les réalités des territoires
par Michel Bernard

L’application des politiques publiques en matière d’emploi au niveau territorial doit se faire en accord avec l’ensemble des collectivités locales et des partenaires sociaux.

Pour une meilleure diffusion, ces mesures nationales doivent pouvoir être renforcées par des mesures complémentaires prenant en compte la situation locale et personnelle des chômeurs.

4. Former aux emplois de demain
par Claude Seibel, Inspecteur général honoraire de l’INSEE

Résumé

Former aux emplois de demain par Claude Seibel

Nous vivons une situation paradoxale où le chômage de masse s’accompagne d’une pénurie quantitative mais aussi qualitative de main d’œuvre dans certains territoires et métiers. Pour résoudre cette équation, le plus important c’est d’augmenter le niveau de compétences. Toutefois, cela ne suffit pas à réinsérer les chômeurs de longue durée, il faut également les accompagner face à toutes leurs difficultés.

Pour éviter d’alimenter cette situation, il faut également renforcer le maintien dans l’emploi en requalifiant et réinsérant le plus vite possible ceux qui perdent leur travail et en durcissant les conditions de fermeture d’établissements rentables.

Une autre solution, proposée notamment par Michel Berry, serait de changer de paradigme en passant de l’objectif de l’emploi pour tous à l’activité pour tous, pour que chacun trouve une place décente dans la société.

 5. Lancer un plan d’urgence pour pourvoir les emplois vacants
par Jean-Hervé Lorenzi, Président du Cercle des économistes

Résumé

Lancer un plan d’urgence pour pourvoir les emplois vacants

Voici trois points importants qu’il convient de mettre en lumière à propos de la situation française:

La France a une véritable capacité d’évolution, comme l’illustre son système universitaire qui s’est profondément transformé pour s’accorder à la réalité du marché du travail

Le nombre d’emplois vacants non satisfaits en France est stable (environ 300 000) depuis 20 ans

L’illusion selon laquelle les appariements en termes d’emploi sont déconnectés de la question du logement (nécessité d’un accompagnement locatif pour assurer une mobilité des chômeurs)

6. Construire une flexisécurité à la française
par Marc Ferracci, Professeur à l’université Panthéon-Assas

Résumé

Construire une flexisécurité à la française par Marc Ferracci

La France est confrontée à plusieurs difficultés structurelles qu’il s’agit d’identifier avant de les traiter en engageant des réformes structurelles :

– La difficile adaptation des entreprises aux chocs (dysfonctionnement du dialogue social, lenteur face aux transformations technologiques)

– La dualité du marché du travail qui est alimentée par un corpus de règles ambivalentes  protégeant les favorisés et plombant les défavorisés

– Le niveau insuffisant de qualification (France mal placée au niveau des enquêtes PIAAC ou PISA).

Ouverture sur l’actualité

Dans le contexte social actuel, le chômage est étrangement l’impensé de la réflexion sur le pouvoir d’achat. C’est une grave erreur car, bien évidemment, les consommateurs sont aussi des producteurs. De plus, la perspective du chômage ou du déclassement professionnel nourrissent une peur de devenir pauvre qui participe à attiser la colère exprimée par le mouvement des « gilets jaunes ». Enfin, la hauteur du chômage contribue à réduire les marges de manœuvre des salariés vis  à vis de leurs employeurs en matière de négociation des conditions de travail. Ce qui peut, dans de nombreux cas, encourager mal être et sentiment d’impuissance, voire d’injustice.

Pour toutes ces raisons, l’ouvrage collectif présenté est, plus que jamais, dans l’air du temps.

Il n’y a pas de fatalité au chômage de masse,

Collection Les Cahiers du Cercle des économistes

Edité chez Descartes & Compagnie

À commander sur le site de Cent Mille Milliards ou auprès de votre libraire

Contacts presse
Anaïs Paccard:  anais.paccard@cercledeseconomistes.fr
Tel: 06 24 6255 45

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