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La régulation financière pour la croissance et la confiance

wall streetConfiance. La campagne pour les élections européennes a montré l’importance de l’économie dans les sujets de préoccupation des français. En face, les politiques furent à la peine pour défendre leurs arguments tant l’Europe manque de gouvernance économique. Cette gouvernance passe notamment par les initiatives prises autour du secteur bancaire : consolidation, encadrement, régulation. Selon Christian de BOISSIEU, cette régulation « demeure un élément indispensable de la croissance économique future » et contribue à rassurer le citoyen européen. « Les politiques monétaires non conventionnelles et très expansives des banques centrales des pays du G7 ont permis de contenir les risques systémiques mais, parallèlement, ont certainement contribué à brouiller le message sur la nécessité de la régulation financière », ajoute l’économiste.

Poids du secteur bancaire. Les banques en général, et les banquiers en particuliers, n’ont pas bonne presse dans l’opinion publique. Leur rôle est pourtant incontournable dans le bon fonctionnement de l’économie. « Le secteur bancaire contribue pour plus de 6% au PIB de l’Union européenne. Mais le total du bilan de l’ensemble des banques de la zone euro représente 3,5% le PIB de la zone », explique Christian de BOISSIEU. Et l’économiste d’affirmer que « dans un système financier encore largement intermédié, la bonne santé des banques conditionne le financement de l’économie et la croissance future ». Il convient donc de trouver une régulation intelligente, qui ne soit ni contraignante à outrance, ni laxiste.

Peser sur la croissance et l’emploi. Recadrer le débat et assurer un contrôle pragmatique pour éviter tout dérapage relève de l’intérêt général. Selon Christian de BOISSIEU, « l’achèvement de la réforme financière européenne, en réussissant la mise en œuvre de l’union bancaire, en complétant la réforme bancaire et en restaurant la confiance des entrepreneurs, est un point important pour prétendre à une sortie de crise durable ». 2008 s’éloigne naturellement par la force du temps. Il convient que les prochaines années ne connaissent plus les mêmes soubresauts destructeurs de valeurs et de confiance dans les institutions politiques, économiques, monétaires et financières.

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