La demande mondiale de pétrole devrait se contracter cette année pour la première fois depuis 2009. Annonce de l’Agence Internationale de l’Energie qui s’attendait plutôt à une progression. C’est dire l’ampleur du malaise et de la crise. Le coronavirus Covid-19 continue de frapper violemment, et a désormais des effets collatéraux qui ont fait plonger l’ensemble des marchés financiers occidentaux, lundi 9 mars.
La réaction des marchés est liée en très grande partie à l’échec vendredi de négociations entre membres de l’OPEP (les pays producteurs de pétrole) et leur alliée, la Russie. Ils n’ont pas trouvé d’accord sur une baisse de la production pourtant nécessaire face au ralentissement économique mondial causé par le Covid-19. La Chine, deuxième économie mondiale, pratiquement à l’arrêt, a besoin de beaucoup moins de pétrole pour faire tourner une machine en panne. Il en est de même pour les pays très dépendants de l’Empire du Milieu pour leurs chaines de valeurs. Moins besoin de pétrole et donc production moindre. Depuis le début de l’année, le prix du baril a baissé de 30%.
Impossible de s’extraire de cette actualité de plus en plus anxiogène. Pour autant, il convient de ne pas céder à la psychose. Les marchés qui vivaient en lévitation connaissent, aussi, un mouvement de correction salutaire. Pour mieux comprendre le contexte de la semaine écoulée, cette édition de 30 Nuances d’éco vous propose de plonger dans les différentes analyses et décryptages des membres du Cercle des économistes. Bon courage, bon moral, bonne lecture…