Avec son plan de relance de 100 milliards d’euros déployés sur les deux prochaines années, le gouvernement veut aller plus loin que le seul rebond de l’économie fracassée par la crise sanitaire. L’objectif de Matignon est de préparer la France de 2030. Selon le Premier ministre Jean Castex, ce plan baptisé France relance aura « un effet d’entraînement sur le reste de l’économie (…), produira des effets concrets et perceptibles pour le plus grand nombre ».
La priorité absolue est celle de l’emploi alors que 800.000 suppressions de postes sont attendues cette année. Un plan de relance, et après ? L’objectif ambitieux est-il à notre portée pour retrouver en 2022 le niveau de richesse d’avant crise ? Le chef du gouvernement en est convaincu. En réponse à Jean Castex, certains estiment que ce n’est pas d’un plan de relance dont la France a besoin mais d’un choc d’attractivité.
100 milliards d’euros pour un choc d’offre et non de demande au moment où les Français sont de plus en plus nombreux à juger opportun d’épargner, faisant peser un risque sur la consommation et donc la reprise. Avec la lutte contre le chômage de masse, le retour à la consommation est l’autre grand enjeu. L’Etat ne doit-il pas jouer un rôle de réassureur de la demande tout en réfléchissant à des soutiens sectoriels à l’emploi ? Autant de questions auxquelles répondent, parmi tant d’autres, les trente membres du Cercle des économistes dans cette édition de rentrée de 30 Nuances d’éco. Bonne lecture, bonne écoute, et continuez à prendre soin de vous.