Garder la tête froide.
Les marchés financiers ont récemment réagi de manière épidermique aux nouvelles venues de Chine. La conjoncture anémique dans l’empire du Milieu doit-elle polluer à ce point les esprits en Occident ? Selon Jean-Hervé LORENZI, la vraie question n’est pas de savoir si nous vivons ou non un krach financier venu d’Asie. Il en veut pour preuve le rapide retour au calme des places financières. « Nous vivons avec une vision assez naïve de ce que peut être l’économie mondiale, et pensons qu’elle va reprendre la trajectoire d’avant crise. Ceci est inexact », estime l’économiste.
Le fond du sujet est ailleurs.
Finis les taux de croissance tournant autour de 4%. Plutôt 2 à 3%, au meilleur des cas, lorsque la situation se sera redressée, selon Jean-Hervé LORENZI. Dans les prochaines années, « il faudra composer avec le vieillissement de la population et les problèmes de productivité de l’ensemble de l’économie mondiale », insiste le président du Cercle des économistes. En clair, nous ne sommes pas à la veille d’une crise financière internationale mais nous entrons dans un monde de défiance important.
Prendre le taureau par les cornes.
Faire face à ce monde incertain demande de dépasser la dimension internationale en adaptant les politiques nationales, locales. Plus facile à dire qu’à faire ? Tout est question de volonté, car les solutions existent, notamment en ce qui concerne la lutte contre le chômage. Au mois de juillet 2015, les 15èmes Rencontres Economiques d’Aix-en-Provence se sont penchées sur cette question en dégageant quelques pistes prioritaires. La libéralisation des marchés des biens et services en fait partie. Lancer un plan massif en faveur de la construction de logements pour favoriser l’insertion des jeunes et la mobilité géographique, simplifier les réglementations de nouveaux marchés… autant de solutions avancées, à explorer. #REaix2015 www.lesrencontreseconomiques.fr