Un autre monde est possible, défend Marion Joubert, qui répond espoir à la peur.
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Chiffres issus des 5 Conversations effectuées auprès de 60 000 18-30 ans dans le cadre du projet Jeunesses pour les REAix24 et consultables en ligne
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Sommes-nous sérieux ? Est-ce bien le moment de vouloir relier les mondes ? Alors que les sociétés se fracturent, que les chars s’affrontent à nos portes, que les peuples se battent dans de nombreux pays du monde, que des êtres humains sont persécutés, que des enfants dorment dans les rues des capitales, que des femmes plient sous les coups de leurs bourreaux, que des jeunes sautent un repas par jour pour équilibrer leurs budgets en France et que seulement 9% des 18-30 ans estiment que l’école a été utile à leur construction1, des économistes décident de faire débattre tout ce que la France et une partie du monde comptent comme grands esprits, comme politiques, comme chercheurs, comme décideurs, autour d’un thème terrifiant d’humanisme et à priori bien loin de leurs domaines de recherches.
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Et pourquoi pas ?
Pourquoi ne pas répondre à la peur par l’espoir et notamment celui que portent les 9,3 millions de jeunes en France entre 18 et 30 ans, qu’un autre monde est possible ? Ce débat nous le portons depuis 2 ans sans tabou et librement avec 60 000 jeunes de 18 à 30 ans sur leur futur, sur leurs enjeux et leurs questions. Ils veulent s’engager, ils veulent de la reconnaissance, ils cherchent du sens à leur travail, ils demandent à être entendu et pris en compte dans les décisions politiques qui dessinent leur futur, celui de la planète, etc.
Un débat désolant
Dans 1 mois la bataille entre les forces politiques françaises et européennes sera omniprésente dans les médias mainstream et monopolisera les débats. Chacun se désolera de l’absence de nuances, de l’absence d’engagement citoyen, de la défiance des jeunes envers des promesses jamais tenues, des théories économiques jamais exactes, de la peur du populisme mais sans aucune réponse à donner à tous ces maux réels mais pas nouveaux.
Dans ce contexte, le Cercle des économistes a décidé sans déni des réalités, ni angélisme béat, de débattre de l’importance capitale de la connaissance, de la solidarité, du progrès, de la coopération et surtout de proposer de défendre ensemble des valeurs indiscutables et une vision de long terme commune des piliers de l’humanité : la démocratie, la réalité environnementale et son évolution, la liberté et la reconnaissance.
Démocratie, environnement et liberté
Pourquoi ?
Parce que la connaissance, l’éducation, la formation, l’information, la culture, permettent la liberté, le choix, le débat, le mouvement. Parce que la solidarité, qu’elle soit sociale ou sociétale, qu’elle passe par le sport, par l’aide de l’État, par la garantie d’un contrat social juste et équitable, par le logement ou le travail, porte en elle ce que l’humain a probablement de meilleur. Parce que le progrès, qui depuis la nuit des temps entraine l’évolution des conditions de vie sur terre, doit servir l’envie de créer, d’inventer, de perfectionner, d’améliorer sans menace et sans peur. Parce que la coopération favorise les synergies de compétences et la résilience face aux chocs et la mutualisation des forces qui permettent de stabiliser les déséquilibres et de s’opposer efficacement aux tentatives de chaos. Enfin, parce qu’une vision commune est nécessaire pour penser les fondations de l’avenir, elle est le préalable à l’écriture d’un récit commun grâce auquel nous éviterons les écueils démocratiques, politiques et technologiques pour dessiner un avenir enviable et rassurant.
Alors oui, nous sommes très sérieux et oui c’est effectivement le bon moment, car à défaut de régler les problèmes du monde avec nos petits bras nous essayons de contribuer avec audace à redonner une place centrale au véritable débat sans lequel aucun espoir de solution n’est même envisageable.