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La dette mondiale flambe

3662306-5366395Astronomique. 100.000 milliards de dollars (75.000 milliards d’euros), c’est le montant de la dette de l’ensemble des pays de la planète, calculée dans le dernier rapport trimestriel de la Banque des Règlements Internationaux. Plus de 4 fois la richesse produite par les Etats-Unis et la Chine réunis. En 2000, elle était 2 fois et demi moins importante (40.000 milliards de dollars précisément). Cela veut dire qu’en dix ans, elle a plus que doublé. Selon Jean-Paul BETBEZE, cela découle directement « du ralentissement économique et de la manière dont ce dernier a été géré et compensé : aides versées à la finance américaine par la FED après la crise des subprimes, faible croissance qui a entrainé moins de rentrées fiscales alors que les aides publiques augmentaient pour soutenir l’économie  ». Autant dire que la dette mondiale dont il est question est le prix de la crise.

Faire avec. L’augmentation de la dette mondiale s’est accélérée à partir de 2007 lors du déclenchement de la crise financière. Quant aux entreprises cotées, leur dette a augmenté par emprunts sur les marchés financiers faute d’avoir pu se financer auprès des banques qui avaient réduit le débit du robinet à crédit. « Les pays industrialisés ont perdu pieds et ne voulaient pas que cela se sache. Cela fait des années que nous accumulons des strates de dettes, et aujourd’hui il faut payer. On ne peut pas imaginer aujourd’hui de ne pas payer. Ne pas rembourser la dette déboucherait sur une nouvelle crise et déboucheraient sur de vives tensions sociales  », estime le Président fondateur du cabinet Betbèze-Conseil.

Solutions. Cette dette de 100.000 milliards de dollars est-elle soutenable ? La situation serait – un peu – plus facile si un autre phénomène n’intervenait en parallèle : la chute des prêts internationaux, les crédits transfrontaliers. Or, affirme Jean-Paul BETBEZE, « il faut un peu de croissance graduellement et dire que l’on est extrêmement soucieux de l’inflation, que nous la surveillons, de telle sorte que les taux d’intérêts restent calmes. Croissance faible et taux calmes… c’est comme cela que nous nous sortirons d’affaire, mais ca sera très lent ». La dette n’est pas une maladie honteuse mais les dérapages n’ont pas été maîtrisés. Nous sommes entrés dans une période de soins intensifs

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