Le patrimoine souffre d’un rapport malsain à l’économie. On veut afficher des effets positifs quasi immédiats, alors qu’il faut des temps longs pour en assurer la réhabilitation. Il faut diversifier les sources de financement et tabler sur des ressources pérennes, avance Françoise Benhamou, membre du Cercle des économistes.
C’est avec un certain angélisme que l’on a voulu mettre en avant un effet multiplicateur de la dépense publique en faveur du patrimoine. Découvrant un argument supposé décisif, les responsables de la conservation se sont enthousiasmés pour des études qui avançaient qu’un euro investi dans le patrimoine rapporterait des euros au multiple. C’est l’espoir d’un « effet Guggenheim », celui du musée bâti par Frank Gehry à Bilbao, ville meurtrie par la désindustrialisation ; Bilbao est désormais inscrite sur les routes du tourisme international et son image s’est singulièrement inversée.
Mais il aura fallu des dépenses considérables en faveur du musée, de ses alentours et des transports urbains – eux aussi revus sous la houlette d’un architecte star -, ainsi que les conseils de l’économiste Michael Porter, spécialiste des clusters, pour faire que ce projet soit un projet total, culturel, économique, social, éducatif.
L’effet multiplicateur de la dépense publique
C’est avec un certain angélisme que l’on a voulu mettre en avant un effet multiplicateur de la dépense publique en faveur du patrimoine. Découvrant un argument supposé décisif, les responsables de la conservation se sont enthousiasmés pour des études qui avançaient qu’un euro investi dans le patrimoine rapporterait des euros au multiple. C’est l’espoir d’un « effet Guggenheim », celui du musée bâti par Frank Gehry à Bilbao, ville meurtrie par la désindustrialisation ; Bilbao est désormais inscrite sur les routes du tourisme international et son image s’est singulièrement inversée.
Mais il aura fallu des dépenses considérables en faveur du musée, de ses alentours et des transports urbains – eux aussi revus sous la houlette d’un architecte star -, ainsi que les conseils de l’économiste Michael Porter, spécialiste des clusters, pour faire que ce projet soit un projet total, culturel, économique, social, éducatif.