Le « Grand débat national » lancé mardi 15 janvier par Emmanuel Macron est censé répondre aux questions nées de la crise des « gilets jaunes ». Mais quelques jours avant le coup d’envoi, le flou demeurait encore sur l’organisation, les thèmes abordés et, surtout, les conséquences possibles sur la politique du gouvernement. Le débat semble être accueilli avec scepticisme par les manifestants qui craignent un affichage politique qui ne réponde en rien à leurs revendications.
Récemment en déplacement en Allemagne, Edouard Philippe a promis de poursuivre les réformes en France comme celles de l’assurance chômage et de l’Etat. Le Premier ministre a affiché sa volonté de « frapper vite, frapper fort ». Défendant l’action de l’exécutif pour accroître la compétitivité de l’économie française, il a réaffirmé sa « volonté résolue de poursuivre les réformes car l’immobilité serait probablement le plus grand risque ». L’objectif est donc de continuer à transformer l’Etat français. Mais les marges de manœuvres semblent de plus en plus étroites.
Cette grande concertation de terrain doit permettre d’accompagner les Français dans la transition écologique et sociale. Elle doit aussi, selon les vœux du chef de l’Etat, déboucher sur des traductions concrètes. Dans les rangs de la majorité et du gouvernement, l’idée d’un referendum à choix multiples fait son chemin. Certains y voient une manière de répondre aux revendications des manifestants, sans perdre la main. Affaire à suivre.
La priorité de l’exécutif est de rétablir une plus grande équité fiscale. Y parviendra-t-il ? Quant à l’emploi, ne doit-il pas être finalement le sujet central avec une action concrète et, pourquoi pas, faire l’objet d’une révolution copernicienne ? Comme l’affirme le Cercle des économistes dans son dernier cahier publié aux Editions Descartes et Compagnie : « Il n’y a pas de fatalité au chômage de masse ». Cette nouvelle édition de 30 Nuances d’éco vous permet d’aller encore plus loin avec le décryptage, l’analyse et le commentaire de l’actualité par les trente membres du Cercle des économistes. Bonne lecture. Meilleurs Vœux. A l’aube de 2019, plus que jamais : merci de votre fidélité.