Vendredi 9 avril, Emmanuel Macron a revêtu blouse blanche et charlotte devant une armée de cameras pour visiter l’usine du groupe Delpharm, en Eure-et-Loire. Il s’agit de la première usine en France à embouteiller le vaccin de Pfizer/BioNTech contre le Covid-19. Plus que l’opération de communication, l’initiative présidentielle revêt un intérêt sanitaire et économique important.
Sanitaire tout d’abord car, si la France ne dispose pas d’un vaccin proprement tricolore, l’État a aidé Delpharm à construire cette ligne de mise en flacon en cinq mois… et plusieurs autres sites sur le sol français vont bientôt sous-traiter pour des vaccins américains et européens.
Économique ensuite car tout ce qui a trait au développement et administration du vaccin sonne comme l’espoir de rétablir la confiance, à la fois de la population et des acteurs économiques. On l’a vu ces dernières semaines : la généralisation de la vaccination fait repartir peu ou prou l’activité un peu partout dans le monde.
Enfin, cela tend à replacer la France dans la course technologique. Le Cercle des économistes organisait justement le 6 avril dernier une grande journée de débats sur cette question. Beaucoup de propositions ont été faites. Elles sont regroupées dans un cahier que vous trouvez sur le site du Cercle des économistes, et les principales contributions, analyses et décryptages, dans cette nouvelle édition de 30 Nuances d’éco dont nous vous souhaitons une excellente lecture.