Une représentation inédite des jeunesses

Pendant deux mois, le Cercle des économistes, en collaboration avec le média Jam, a dialogué avec 90 000 jeunes de tous horizons, de 18 à 30 ans. Une discussion ouverte, sans tabous, sans préjugés, via la messagerie instantanée Messenger, dont voici les résultats.

Cette conversation s’est déroulée en deux temps. Du 17 janvier au 27 février 2024. Plus de 12 000 jeunes de 18 à 30 ans ont participé à six conversations thématiques, ouvertes à tous. Dans chacune des conversations, 500 répondants ont ensuite été sélectionnés de manière aléatoire de façon à atteindre les quotas fixés en âge, genre, CSP et région (INSEE 2020). Puis, du 11 mars au 5 avril 2024, plus de 90 000 ont réagi et enrichi les résultats de ces conversations sur les réseaux sociaux.

Egalité des chances

Valoriser et développer de nouvelles compétences chez les jeunes pour préparer les défis de demain

Donner à chacun les mêmes opportunités de réussite, indépendamment de son origine ou de ses caractéristiques, est une base du contrat social. Cependant, cette promesse n’est pas pleinement tenue aujourd’hui, face aux discriminations persistantes et aux filières stigmatisées. Il est urgent d’agir pour valoriser les différences individuelles et répondre aux besoins croissants des jeunes en matière d’engagement social, d’intégration du numérique et de l’écologie dans leur parcours éducatif et professionnel.

  • 62%

    n’ont pas eu assez d’information concernant les différentes filières et options d’études

  • 16%

    placent l’argent comme le premier critère de réussite, loin derrière « rendre fier ses proches » (28%) et « aimer son job » (27%)

  • 74%

    ont déjà été ou craignent d’être victimes de discriminations. Un chiffre beaucoup plus élevé chez les femmes (82%)

  • 52%

    trouvent que les formations professionnelles sont dévalorisées

  • 69%

    sont en faveur d’une meilleure formation concernant les enjeux d’égalité des chances

  • 94%

    trouvent judicieux d’apprendre dès le collège à intégrer le numérique dans son savoir-faire et savoir être

« Une seule santé »

L’environnement dans lequel les jeunes se construisent et évoluent a un impact direct sur leur santé et leurs opportunités

Dans un monde où le climat se dérègle et la biodiversité s’érode, il est difficile de se projeter sereinement, et l’idée d’« une seule santé » doit plus que jamais être prise au sérieux. Nous observons que les trajectoires des jeunes en termes de santé sont fortement influencées par leur origine géographique mais aussi sociale, avec des inégalités d’accès aux soins et à l’information sur leur santé et celle de leur environnement direct. Leur lieu de résidence impacte également leur santé et bien-être, affectant leur avenir.

  • 2/3

    expriment que leur lieu de résidence a entraîné des répercussions sur leur santé

  • 1/2

    a déjà cherché de l’aide concernant sa santé mentale

  • 70%

    doivent faire des arbitrages sur leur santé pour des motifs budgétaires

  • 52%

    déclarent ne pas aller bien

  • 58%

    font attention à leur santé au quotidien

  • 48%

    ont des difficultés à comprendre l’origine et la composition des produits qu’ils achètent

Action citoyenne

Vers de nouvelles formes d’engagement

Les jeunes se détournent massivement des urnes, avec 71% d’abstention aux dernières législatives et 42% à la présidentielle chez les 18/24 ans. Pourtant, cette génération n’est pas désengagée. Elle préfère des formes d’engagement concrètes et directes, valorisant l’entraide et le collectif. Leur vision de la réussite sociale n’est pas basée sur l’argent, mais sur des actions bénévoles et une vie alignée avec leurs passions et valeurs.

  • 64%

    ne se sentent représentés par personne en politique

  • 78%

    considèrent que leur voix ne compte pas dans les décisions politiques

  • 1/2

    Pour un jeune sur deux, l’engagement c’est d’abord le bénévolat. D’ailleurs, 78% ont déjà participé à une action bénévole ou citoyenne.

  • 79%

    sont engagés ou aimeraient l’être

  • 84%

    estiment que le sport aide à l’inclusion sociale

  • 28%

    estiment que la réussite sociale est déterminée par le fait de rendre fiers ses proches, loin devant le fait de gagner de l’argent (16%)

— Pour aller plus loin